Luminothérapie


Luminothérapie le dossier et guide complet - BazarovoreLes premières applications médicales de la luminothérapie (aussi appelée photothérapie) datent du début des années 1980. Elle est aujourd'hui prescrite ou administrée par de nombreux praticiens en Europe et en Amérique du Nord.

Dans de bonnes conditions d'utilisation, la luminothérapie se révèle être un traitement très efficace contre le trouble affectif saisonnier (aussi appelé dépression hivernale) et contre d'autres troubles des rythmes circadiens.

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Le Trouble affectif saisonnier

Le Trouble Affectif Saisonnier (TAS), aussi appelé dépression hivernale ou saisonnière, cause aux personnes qui en souffrent un état dépressif, une fatigue persistante et un besoin de s'isoler socialement. Pertes de productivité, d'intérêt, de motivation, un besoin excessif de sommeil et une augmentation significative de l'appétit (avec un penchant pour les aliments sucrés), les symptômes du TAS se manifestent habituellement à partir du mois d'octobre, et disparaissent avec l'arrivée des beaux jours; ce cycle se répétant d'une année à l'autre.

Une personne souffrant du TAS ne présente pas nécessairement tous ces symptômes ; ce trouble prenant des formes plus ou moins aiguës. Pour certains, cela se limite à des phases de déprime durant les jours les plus sombres de l'hiver.

Principes de la luminothérapie

La luminothérapie est un traitement de médecine douche consiste simplement en des séances d'exposition à une forte luminosité au niveau des yeux. Cette luminosité doit être comprise entre 2.500 et 10.000 lux (le lux étant l'unité d'éclairement).

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S'il ne fait aucun doute que le processus se déclenche avec un message nerveux transmis par la rétine au cerveau, des inconnus persistent dans le mécanisme thérapeutique de la lumière. De la soixantaine d'études menées sur la luminothérapie, deux hypothèses se distinguent:

La première hypothèse suggère une action sur l'épiphyse (ou glande pinéale), située dans le cerveau, synthétisant une neurohormone appelée mélatonine. Cette dernière a un effet "somnifère", et se trouve être présente en quantités anormalement élevées pendant la journée (alors que sa sécrétion s'effectue essentiellement la nuit) dans le sang des personnes souffrant de dépression saisonnière. Il a été démontré que des séances de luminothérapie permettent de corriger rapidement ce problème. La luminothérapie jouerait donc un rôle de régulateur de "l'horloge interne" de l'organisme.
La seconde hypothèse penche pour une action de la lumière au niveau de neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine.

La piste mélatonine semble aujourd'hui remporter l'adhésion de la majorité des spécialistes.

Luminothérapie, Mode d'emploi

Les appareils de luminothérapie n'étaient initialement destinés qu'à l'usage de professionnels de la santé tels que les médecins ou les psychiatres, mais se sont "démocratisés" depuis quelques années. Toute personne qui en a besoin peut maintenant utiliser sa propre lampe de luminothérapie. Afin de s'administrer un traitement réellement efficace, quelques règles importantes sont à respecter:

Il convient tout d'abord de s'assurer que la lampe utilisée est bien suffisamment puissante et qu'elle ne présente aucun risque pour son utilisateur. Les lampes produisant en grande quantité, rayons ultraviolets et infrarouges (comme les lampes halogènes), sont donc fortement déconseillées en raison des dommages qu'elles pourraient causer aux yeux et à la peau des utilisateurs.
La séance doit de préférence avoir lieu le matin. Quel que soit le type d'appareil, l'utilisateur doit l'orienter en face de lui afin que ses yeux soient dans le champs de la lumière. Eclairer toute autre partie du corps que les yeux ne présente aucun intérêt d'un point de vue thérapeutique.
L'utilisateur doit garder les yeux ouverts mais n'a nullement besoin de regarder fixement la source lumineuse. Tant que ses yeux sont éclairés il peut tout à fait lire ou regarder son écran d'ordinateur.
La durée d'une exposition varie selon l'éclairement. Pour une exposition à 2.500 lx il faut compter 2 heures, et à 10.000 lx, 30 minutes sont suffisantes.

Les bienfaits du traitement se font alors sentir au bout de quatre ou cinq jours d'utilisation. Toutefois chez certains patients les effets peuvent se faire attendre une dizaine de jours.

Une interruption des séances de un à trois jours n'occasionne une réapparition immédiate des symptômes. Il convient néanmoins d'effectuer au moins quatre ou cinq séances par semaine durant toute la période sombre de l'année.

Autres applications de la luminothérapie

La luminothérapie est principalement utilisée pour traiter les personnes souffrant du trouble affectif saisonnier ou de sa forme bénigne (le simple coup de blues hivernal qui n'empêche pas de mener une vie normale). Les séances de luminothérapie ont aussi d'autres applications dans le domaine de la santé psychique.

Des études ont ainsi mis en évidence l'efficacité de la luminothérapie pour corriger les dérèglements des rythmes circadiens causés par les vols long-courriers (jet lag) et le travail de nuit.

Selon les travaux du professeur Partonen de l'Institut National Finlandais de la Santé Publique (voir Liens), la luminothérapie serait également un excellent anti-fatigue psychique pour les personnes en bonne santé.

Enfin, des centres médicaux incluent la luminothérapie dans leurs programmes de traitement global de la douleur (certaines douleurs somatiques ayant pour origine des troubles psychiques).

Contre-indications, effets secondaires, sécurité

Contre-indications

La luminothérapie est contre-indiquée dans les cas suivants:

maladies des yeux telles que la maculopathie, la rétinopathie, le glaucome et la cataracte ;
lésions rétiniennes ;
psychoses maniaco-dépressives ;
certaines maladies rares telles que les porphyries.

Par ailleurs, il apparait que certains traitements augmentent la sensibilité à lumière (des antibiotiques comme les tétracyclines, et traitements au lithium). Il est donc recommandé à toute personne suivant un traitement médicamenteux de consulter son médecin traitant avant l'utilisation d'un appareil de luminothérapie.

D'une manière générale, toute personne pouvant s'exposer à la lumière du soleil peut utiliser sans risque une lampe de luminothérapie. A l'inverse, les personnes sensibles à la lumière doivent consulter un médecin au préalable.

Effets secondaires

Les effets secondaires de la luminothérapie sont très rares, se limitant généralement à des maux de tête et à de l'irritation au niveau des yeux. Réduire l'éclairement en éloignant l'appareil permet le plus souvent à ces effets de disparaitre. S'ils persistent, il est recommandé de consulter un médecin.

Sécurité

Les appareils de luminothérapie doivent être testés et agréés avant d'être mis sur le marché. Ils doivent répondre à des normes strictes de sécurité et appartiennent à la catégorie des appareils électro-médicaux, encadrée par la directive européenne 93/42/EEC. (Voir la section "consommateurs" du site.)

Il est ainsi préférable pour la sécurité de l'utilisateur et pour l'efficacité du traitement, de ne pratiquer la luminothérapie qu'avec des appareils spécifiquement destinés à cet usage.

Cadre juridique de la luminothérapie

Dans les 25 pays membres de l'Union Européenne, les appareils de luminothérapie sont soumis aux mêmes règles juridiques. Celles-ci sont définies par la directive europénne 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux de la classe IIa. L'intégralité du texte de cette directive est disponible sur le site officiel de l'Union Européenne europa.eu.int.

Cette loi vise avant tout à protéger le consommateur en imposant aux fabricants des règles strictes de sécurité et de qualité. Ainsi, avant de pouvoir être distribué en Europe, chaque appareil de luminothérapie doit faire l'objet de tests techniques pour en prouver l'inocuité et l'efficacité. Ces tests sont réalisés par des laboratoires indépendants. Par ailleurs, les fabricants doivent mettre en place un système de qualité certifié ISO 46003:2000. Après certification, ce système doit être audité tous les deux ans par un organisme indépendant.

Si toutes ces conditions sont réunies les autorités sanitaires du pays d'origine du fabricant peuvent alors accorder une authorisation de mise sur le marché (AMM) pour le produit. Une AMM émise par les autorités d'un pays membre est valide dans l'ensemble de l'UE.

Les AMM et les classifications en classe IIa des appareils Medi-Light ont été visées et approuvées par l'Agence du Médicament de Finlande, Lääkelaitos(équivalent de l'AFSSAPS), suivant les résultats des tests réalisés par le laboratoire indépendant VTT. Ces accréditations sont elles-aussi révisées et réévaluées tous les deux ans.

Une copie du certificat de conformité des appareils Medi-Light est disponible ici (document en anglais).

S'assurer de l'authenticité d'un appareil de luminothérapie

Avant toute chose, vérifiez qui est le fabricant.

Tous les fabricants européens agréés disposent d'un identifiant CE propre (CE0537 pour Valotaina). Grâce à cet identifiant, il est possible, en cas de doute, de vérifier la légalité d'un fabricant et de ces appareils auprès des autorités compétentes du pays de distribution. Pour la France, il s'agit de l'AFSSAPS et de la DGCCRF.

Seul un véritable appareil de luminothérapie de la classe IIa peut offrir une totale garantie de sécurité et d'efficacité à l'utilisateur.