Scoliose


Scoliose - BazarovoreQu’est-ce que la Scoliose?

Nous possédons tous une colonne vertébrale présentant des courbes, mais la scoliose entraîne une incurvation de la colonne dans la mauvaise direction. La courbe est décalée par rapport à une colonne vertébrale normale.

Si vous regardez votre colonne vertébrale de profil, vous verrez qu’elle se courbe vers l’extérieur au niveau de votre nuque (rachis cervical), vers l’intérieur dans le haut de votre dos (rachis thoracique) et à nouveau vers l’extérieur dans le bas de votre dos (rachis lombaire). Votre dos est supposé présenter ces courbes.

Cependant, si vous regardez votre colonne de derrière, vous ne devriez pas voir ces incurvations. Si vous voyez des courbes décalées, vous souffrez de scoliose. Ces courbes peuvent être en forme de « S » ou de « C ».

La scoliose touche généralement les enfants, mais les adultes peuvent également être affectés. Cela arrive souvent lorsque la scoliose n’est pas détectée pendant l’enfance ou que la maladie progresse de manière agressive.

La scoliose vous évoque peut-être des corsets ou des souvenirs de l’école primaire où vous aviez été examiné par l’infirmière de l’école. Le corset est une des options de traitement les plus courantes pour la scoliose, une manière d’essayer de réparer la colonne sans avoir recours à la chirurgie.

Toutefois, il arrive que la courbe soit trop extrême et qu’un corset ne soit pas suffisant. Dans ce cas, il faudra envisager une opération chirurgicale.

Il peut être effrayant, en particulier pour les enfants, d’apprendre que l’on a une scoliose. Cette étiquette fait d’eux des personnes différentes à une époque où ils souhaitent réellement être comme tout le monde. Ils peuvent ne pas apprécier l’idée d’avoir à porter un corset. Mais il ne faut ni avoir peur ni avoir honte de la scoliose. Si elle est correctement traitée, elle ne bouleversera pas votre vie.

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Les symptômes de la Scoliose

Les symptômes de la scoliose ne sont pas toujours faciles à repérer et vous pourriez ne pas les remarquer avant de voir votre enfant sauter dans la piscine ou avant que l’infirmière de l’école ne constate quelque chose d’inhabituel lors de la visite médicale annuelle. Ne vous en voulez pas d’avoir « raté » les symptômes, car à une période où le corps de votre enfant change tellement, il n’est pas évident de remarquer les symptômes suivants et leur développement :
•    Le corps entier penché d’un côté
•    Les épaules à une hauteur inégale
•    Une hanche plus haute que l’autre (Les parents remarquent souvent une possible scoliose lorsqu’ils s’aperçoivent qu’une jambe du pantalon est plus courte que l’autre.)
•    Une cage thoracique inégale
•    Une côte qui ressort d’un côté de la colonne

Faites également attention aux symptômes que votre enfant peut vous signaler tels que des douleurs de plus en plus fortes, la fatigue ou des douleurs dans le bras et/ou le dos.

Ces symptômes s’appliquent également à la scoliose chez l’adulte.

Les causes de la Scoliose

Il y a divers types de scolioses et donc différentes causes. Les différents types sont :

•    La Scoliose Idiopathique : Idiopathique est un terme médical qui signifie que l’on ignore la cause du problème. En d’autres termes, les docteurs ne savent pas pourquoi vous avez développé une scoliose. La scoliose idiopathique peut se classer en quatre catégories : La scoliose idiopathique infantile est le terme utilisé pour les enfants de moins de 3 ans.

•    On parle de scoliose idiopathique juvénile pour les enfants de 3 à 9 ans.

On parle de scoliose idiopathique de l’adolescence pour les enfants de 10 à 18 ans.

La scoliose idiopathique de l’adulte est le terme employé pour les personnes qui ont atteint la maturité squelettique (leurs os ont fini leur croissance).

Plus de 80% des cas de scolioses sont idiopathiques et parmi ces cas, 80% sont des scolioses idiopathiques de l’adolescence. La scoliose idiopathique est plus courante chez les filles.

•    La Scoliose Congénitale : Congénital signifie « présent dès la naissance ». La scoliose congénitale est le fruit de la malformation d’une partie de la colonne et cette malformation apparaît parfois entre la troisième et la sixième semaine de grossesse, lorsque la colonne vertébrale commence à se développer. La scoliose congénitale est généralement le résultat d’une vertèbre présentant un côté pas totalement formé.

Les docteurs appellent ce déséquilibre une hémivertèbre et c’est par sa faute que la colonne « pousse » de travers. On peut également avoir affaire à une scoliose congénitale en cas de mauvaise segmentation des vertèbres, lorsqu’elles sont fusionnées ensemble dans ce que l’on appelle un bloc vertébral. Cela affecte également la croissance de la colonne.

•    La Scoliose Neuromusculaire: Les enfants atteints d’un trouble du système nerveux, tel qu’une paralysie cérébrale, un spina bifida ou une dystrophie musculaire, peuvent développer une scoliose neuromusculaire. Ici, la colonne adopte généralement une longue courbe en forme de C car les enfants ont un tronc très faible et ne sont pas capables de soutenir leur corps.

•    La Scoliose de l’adulte ou scoliose dégénérative : Ce type de scoliose apparaît à un âge avancé, généralement lorsque la maladie n’a pas été repérée ou n’a pas été traitée pendant l’enfance. L’ostéoporose, une dégénération du disque, un tassement vertébral ou une combinaison de ces problèmes peut contribuer au développement de la scoliose de l’adulte.

Les scientifiques trouvent de plus en plus de preuves que les scolioses pourraient être génétiques. Alors si quelqu’un de votre famille présente ou a présenté une scoliose, il y a de fortes chances que vous en développiez une aussi.

L’anatomie de la Scoliose

Pour comprendre la scoliose, qui entraîne une incurvation de la colonne vers la gauche ou la droite, il vous faut d’abord savoir à quoi ressemble une colonne vertébrale normale. Elle est composée de quatre parties :

•    Le Rachis Cervical: C’est à dire votre nuque, qui commence à la base de votre crâne. Elle contient sept petits os (vertèbres), que les docteurs classent de C1 à C7 (le « C » signifie cervical). Les nombres 1 à 7 indiquent le niveau des vertèbres. C1 est plus proche du crâne, tandis que C7 est plus proche de la poitrine.

•    Le Rachis Thoracique: Le haut de votre dos contient 12 vertèbres classées de T1 à T12 (le “T” signifie thoracique). Les vertèbres de votre rachis thoracique sont connectées à vos côtes, rendant ainsi cette partie de votre colonne raide et stable. Votre rachis thoracique ne bouge pas autant que les autres parties de votre colonne, telles que le rachis cervical.

•    Le Rachis Lombaire: Dans le bas de votre dos se trouvent 5 vertèbres classées de L1 à L5 (le “L” signifie lombaire). Ce sont les plus larges et les plus fortes, elles supportent une grande partie du poids de votre corps. Les vertèbres lombaires sont également vos dernières « vraies » vertèbres ; en dessous de cette partie, les autres sont fusionnées. En réalité, la L5 peut même être fusionnée avec une partie de votre sacrum.

•    Le Sacrum et le Coccyx: Le sacrum a 5 vertèbres qui se fusionnent généralement à l’âge adulte pour former un seul et unique os ; le coccyx possède 4 (parfois 5) vertèbres fusionnées.

Vue de dos, une colonne vertébrale normale semble droite. Cependant, si vous la regardez de profil, vous remarquerez qu’elle présente des courbes vers l’intérieur et l’extérieur. Ces dernières aident notre dos à porter notre poids et jouent également un rôle important dans notre flexibilité.

Votre colonne présente deux types de courbes: la cyphose et la lordose. Vous pouvez les voir de profil. La cyphose signifie que la colonne vertébrale est incurvée vers l’intérieur ; la lordose signifie qu’elle est incurvée vers l’extérieur. Dans une colonne vertébrale normale, on observe deux courbes cyphotiques et deux courbes lordotiques. Votre nuque (rachis cervical) et le bas de votre dos (rachis lombaire) présentent une courbe lordotique. Le haut de votre dos (rachis thoracique) et votre bassin (sacrum) présentent une courbe cyphotique.

Comme vous pouvez le voir, les courbes basiques de la colonne vertébrale représentent une structure complexe. Votre colonne est composée de plusieurs parties. Elle comprend 24 os individuels, vos vertèbres. Entre chacune d’elles se trouvent les disques intervertébraux, qui agissent comme des coussinets ou des amortisseurs. Chaque disque est fait d’une partie externe de la forme d’un pneu (l’annulus fibrosus) et d’une substance interne gélatineuse (nucleus pulposus).

Ensemble, les vertèbres et les disques offrent un tunnel de protection (canal rachidien) pour la moelle épinière et les nerfs spinaux. La moelle épinière commence au cerveau et parcoure quasi-intégralement la colonne. Les nerfs dérivent de la moelle épinière à certains points et en sortent par des ouvertures appelées foramina. Ensuite, ils se dirigent vers différentes parties de votre corps, pour vous aider à bouger et à ressentir.

En plus des os, des disques et des nerfs, votre colonne dispose de muscles, de ligaments et de vaisseaux sanguins. Les muscles sont des filaments de tissus qui agissent comme un moteur pour les mouvements. Les ligaments sont les bandes fortes et flexibles de tissu fibreux qui relient les os entre eux. Les tendons connectent les muscles aux os et aux disques. Les vaisseaux sanguins servent à l’alimentation. Tous ces éléments travaillent ensemble pour vous aider à bouger et à stabiliser votre colonne.

Les examens en cas de Scoliose

Si vous pensez que votre enfant ou vous-même avez une scoliose, consultez immédiatement votre docteur. Un diagnostic et un traitement rapides sont le meilleur moyen d’empêcher la progression de l’incurvation.

Parfois, c’est l’infirmière scolaire qui remarque en premier la scoliose. Dans beaucoup d’écoles américaines, les enfants passent une visite médicale vers l’âge de 11 ans. L’infirmière a généralement recours au test de William Adams, qui consiste à se pencher en avant, le dos parallèle au sol, les bras sur l’extérieur, comme si on allait plonger dans une piscine. Cela révèle généralement les anormalités, telles qu’une côte qui ressort ou une forme du dos anormale.

Le test de William Adams aide à identifier une courbe inhabituelle mais ne peut pas déterminer la gravité de cette malformation. Pour cela, il vous faut consulter un docteur. Grâce à différents tests, il pourra observer et mesurer la courbe.

•    Le test du fil à plomb: C’est une vérification rapide à l’œil nu pour voir si la colonne est droite. En cas de scoliose, le fil à plomb ira vers la gauche ou la droite de la colonne au lieu d’aller vers le milieu des fessiers.

•    Le scoliomètre : Si le docteur constate qu’une côte ressort, il peut utiliser un scoliomètre pour mesurer la taille de cette côte. C’est un examen sans douleur et non invasif.

•    La Radiographie: Une radio peut aider le docteur à confirmer la scoliose en montrant exactement où celle-ci affecte la colonne et l’étendue de la courbe.

Au besoin, le docteur fera passer une radio complète de la colonne, qui prendra des clichés de l’avant, de l’arrière et des côtés de la colonne. Parfois, des radios en position penchée sont demandées pour aider le docteur à voir les courbes normales et anormales.

Grâce à une radio (ou parfois un IRM ou une scintigraphie osseuse) de la colonne, le docteur peut estimer la gravité de l’incurvation. Et ce grâce à la méthode de Cobb. Elle évalue la courbe en degrés. Les courbes supérieures à 25-30° sont considérées comme importantes, celles supérieures à 45-50° sont graves.

Le docteur pratiquera également des examens physiques et neurologiques. Au cours de l’examen physique, le docteur observera la posture, la portée des mouvements et la condition physique et notera chaque mouvement entraînant une douleur. Il palpera votre colonne, notera son incurvation et son alignement et cherchera des spasmes musculaires. Pendant l’examen neurologique, le docteur testera les reflexes, la force musculaire, d’autres changements nerveux et la répartition de la douleur ; tout ceci pour mieux se représenter votre santé générale (ou celle de votre enfant).

Pour les enfants, le docteur voudra également déterminer la maturité du squelette (c’est à dire, quand sera finie sa croissance). Pour cela, il utilisera peut-être des radios. C’est une étape importante car savoir où en est la croissance de l’enfant détermine les options de traitement de la scoliose. Afin de déterminer l’âge du squelette, le docteur peut faire passer une radio du poignet et la comparer à la classification standard de Greulich et Pyle. Il saura ainsi à quel stade de croissance en est l’enfant et si la scoliose est susceptible de progresser.

Toujours afin de déterminer la maturité du squelette, le docteur voudra savoir à quel âge a commencé la puberté (pour les garçons) et à quel âge sont apparues les premières règles (pour les filles).

En faisant passer tous ces examens et tests, le docteur cherche deux choses principales: la gravité de la scoliose et son origine. Ces deux éléments aident à déterminer le plan de traitement.

Les choses à savoir sur la Scoliose

•    Il y a 20% plus de chances pour que vous développiez une scoliose si une personne de votre famille en souffre également.

•    Dans 80% des cas de scolioses, l’origine est inconnue, on l’appelle alors scoliose idiopathique.

•    La scoliose est généralement indolore.

•    Les filles ont au moins quatre fois plus de chances de développer une scoliose que les garçons…et les docteurs en ignorent la raison.

•    96% des adolescents atteints de scoliose continuent de faire du sport.


Les traitements de la scoliose

Le Corset: Une Option de Traitement pour la Scoliose

Les Enfants atteints de Scoliose

Après avoir fait passer divers examens et tests à votre enfant, votre docteur développera un plan de  traitement pour sa scoliose. En cas de légère courbe, la première étape est souvent l’observation, on donne ainsi un peu de temps à la courbe pour voir si elle progresse. Votre enfant sera examiné tous les 3 à 4 mois, et pendant l’examen, le docteur lui fera passer une radio si la courbe semble avoir augmenté. Il est important de minimiser le nombre de radios (à cause de l’exposition aux radiations), et dans la plupart des cas, une radio par an suffit.

Toutefois, si les courbes sont plus graves ou ont de grandes chances de progresser, un corset est une formidable option de traitement non chirurgical visant à empêcher l’incurvation de s’aggraver.

Avant de recommander le port d’un corset, le docteur déterminera:

•    À quelle étape de sa croissance se trouve votre enfant.

•    Où est l’incurvation, car une courbe est bien plus susceptible d’empirer dans le haut du dos (rachis thoracique) que dans le bas du dos (rachis lombaire).

•    La gravité de l’incurvation et à quel point elle affecte la vie de votre enfant.

•    À quel point la courbe est susceptible de s’aggraver – car si l’incurvation est déjà grave et si votre enfant n’est pas encore passé par la poussée de croissance de l’adolescence, il y a de fortes chances qu’au moment de grandir la situation soit bien pire.

Un corset est le traitement habituel pour les enfants dont la courbe est supérieure à 20° et qui devraient arrêter de grandir au moins deux ans plus tard. Il n’est généralement pas prescrit lorsque la courbe est supérieure à 40°. Dans ce cas précis, la chirurgie peut être nécessaire.

Il est important de ne pas oublier qu’un corset peut aider à arrêter la progression de la courbe, mais généralement il ne réparera pas la courbe déjà présente.

Porter un corset n’est pas une mince affaire, les parents et les enfants doivent y travailler ensemble. Voici quelques points clé à retenir si vous voulez que le corset soit le plus efficace possible :

•    Faire ce qu’a recommandé le docteur: Celui-ci décidera du type de corset le plus approprié à l’incurvation de votre enfant et du temps qu’il devra le porter chaque jour. Certains enfants doivent porter leur corset jusqu’à 23 heures par jour, et bien que ce chiffre soit intimidant, il est absolument primordial que votre enfant le porte à plein temps. Vous verrez avec votre docteur à quels moments votre enfant ne sera pas obligé de porter son corset. Si par exemple, il aime nager, le docteur gérera sûrement son emploi du temps afin qu’il ne porte pas le corset pendant les entraînements à la piscine.

•    Bien le porter : Votre enfant devra peut-être enlever son corset plusieurs fois par jour, pendant le cours de gym par exemple. Il est important qu’à chaque fois qu’il l’enfile, il soit assez serré et correctement positionné. Si ce n’est pas le cas, il sera inefficace.

•    Faire attention à ce que l’on porte: Sous le corset, votre enfant devra porter un t-shirt qui s’ajuste bien et ne fait pas de pli. Cela protègera sa peau, car autrement, elle pourrait être irritée. Au-dessus du corset, votre enfant peut porter des vêtements normaux. Toutefois vous devrez sûrement lui mettre des habits une ou deux tailles au-dessus pour pouvoir les enfiler au-dessus du corset.

Un corset peut être une source d’inconfort, physiquement comme émotionnellement. À un moment de leur vie où les enfants ne veulent vraiment pas être différents, un corset peut faire une remarquable différence. Mais avec le soutien de leurs familles, de leurs amis et de leur équipe médicale, les enfants s’en sortent bien…et souvent avec un dos en meilleure santé à la fin !

Parfois, un corset n’est pas suffisant pour arrêter la progression d’une scoliose. Cela peut venir du fait que le corset n’était pas porté correctement, par exemple parce qu’il n’était pas assez serré ou pas porté assez longtemps. Toutefois, dans certains cas, même chez un enfant qui a bien porté son corset et à suivi les recommandations du docteur à la lettre, l’incurvation progressera. Ce n’est pas la faute de l’enfant. Si la courbe continue de progresser, votre docteur vous recommandera peut-être une chirurgie vertébrale.

L’objectif d’une opération de la colonne, en cas de scoliose, est d’empêcher que l’incurvation ne s’aggrave, de donner à la colonne une apparence et un alignement plus normaux, ainsi que de réagir à toute douleur dorsale ou à tout problème cardiaque ou pulmonaire causé par une scoliose.

Les enfants peuvent être traités pour une incurvation scoliotique supérieure à 40°.

Pour prévoir une opération de la scoliose, le chirurgien prendra en compte :

•    Le nombre de courbes
•    L’emplacement de la courbe
•    La gravité de la courbe
•    L’âge

Le chirurgien pourra également demander plus de radios ou d’IRM pour l’aider à décider de l’endroit et de la façon d’opérer.

De plus, si votre enfant souffre d’une scoliose congénitale, le chirurgien pourra ordonner deux tests supplémentaires : une échographie rénale pour examiner les reins et un échocardiogramme pour examiner le cœur. La scoliose congénitale étant due à un problème de développement in utero, il y a souvent des problèmes avec d’autres systèmes organiques majeurs se développant en même temps (de la troisième à la sixième semaine de grossesse). En demandant une échographie rénale et un échocardiogramme, le chirurgien veut s’assurer que le corps de votre enfant est assez fort pour subir une opération.

En cas de scoliose, la procédure chirurgicale la plus courante est la spondylodèse avec appareillage vertébral.  Voilà comment elle fonctionne : à l’aide d’une combinaison de tiges, de crochets, de vis et de cages, le chirurgien remet avec le plus de précautions possible la colonne dans son alignement normal. Puis il utilise un greffon osseux (en général à partir d’un os de votre propre corps) ou une substance biologique (qui stimulera la croissance osseuse) pour aider les os de votre colonne à fusionner avec le temps. Le but de la fusion est d’arrêter le mouvement entre les vertèbres afin de favoriser une stabilité à long terme. L’appareillage vertébral aidera la colonne à rester droite pendant la fusion, qui dure en général 6 à 9 mois.

L’opération peut durer en tout 2 à 10 heures. Elle peut se pratiquer à partir de l’arrière de la colonne (postérieur), de l’avant (antérieur) ou d’une combinaison avant et arrière (antéro-postérieur). Dans des cas très particuliers de scoliose, on peut avoir recours à une chirurgie peu invasive, ce qui signifie que l’opération utilisera de petites incisions. Une chirurgie peu invasive sous-entend moins de cicatrices et une période de rétablissement plus courte, mais les chirurgiens commencent tout juste à utiliser ces techniques pour la scoliose.

Votre chirurgien décidera de l’approche chirurgicale la plus appropriée (postérieure, antérieure, antéro-postérieure ou peu invasive) en se basant sur plusieurs facteurs, parmi lesquels la gravité de la courbe et l’appareillage vertébral nécessaire.

Comme dans chaque opération, la chirurgie de la scoliose implique des risques. Votre chirurgien vous parlera des risques potentiels avant de vous demander de signer un formulaire de consentement. Les complications possibles incluent, mais ne sont pas limitées à :

•    la non-guérison de la fusion osseuse (pseudoarthrose)
•    aucune amélioration
•    un appareillage qui se casse
•    une infection et/ou une douleur au niveau du greffon osseux
•    des caillots sanguins dans les poumons
•    une blessure de la moelle épinière et/ou des nerfs

Le Rétablissement après une Opération de la Scoliose

Après s’être fait opéré de la scoliose, votre enfant n’ira pas instantanément mieux et son incurvation ne changera pas tout de suite. Il ou elle devra sûrement garder le lit pendant 24 heures et être sous anti-douleurs pendant 2 à 4 semaines. L’incision devrait cicatriser après 7 à 14 jours et la fusion devrait être complètement finie en 6 à 9 mois au moins.

Pendant ce temps, il se peut que la courbe s’aggrave légèrement pendant que la fusion s’adapte et que la colonne se réajuste. Au bout de six mois, toutefois, vous devriez constater une amélioration. Pendant que la fusion se met en place, votre enfant devrait éviter de soulever des choses, de se pencher et de pivoter. Il n’est pas déconseillé de faire de l’exercice dans la mesure où la colonne vertébrale reste stable, cela signifie donc pas de sport de contact avant que la fusion soit complètement terminée. Après la guérison de votre enfant et l’accord du chirurgien, il ou elle pourra très certainement recommencer à jouer.

Les Adultes atteints de Scoliose

Les adultes peuvent subir une opération de la scoliose pour diverses raisons, en particulier des douleurs chroniques. Contrairement à la chirurgie de la scoliose pour les enfants, l’objectif le plus important de l’opération n’est pas de corriger l’incurvation, mais d’essayer d’empêcher que celle-ci ne s’aggrave avec le temps.

Toutefois, au plus vous êtes âgé, au plus la chirurgie comporte de risques. Les adultes sont plus susceptibles que les enfants de souffrir de complications post-opératoires, telles qu’une infection ou une pneumonie. Malgré tout, si vous et votre chirurgien pensez qu’une opération est la meilleure option, vous devriez choisir cette solution.